La crise sanitaire liée au COVID-19 nous a révélé notre manque de préparation à réagir rapidement face à de nouvelles menaces infectieuses à caractère pandémique. Pour mieux se préparer à faire face aux futurs virus émergents ou ré-émergents, l’Institut des Sciences Biologiques du CNRS a créé une infrastructure partagée de criblage de molécules antivirales. Cette infrastructure, appelé Virocrib, rassemble un consortium de virologistes et biologistes, d’équipes de recherche et de plateformes technologiques de criblage de molécules dans plusieurs modèles précliniques pertinents et complémentaires (in vitro, ex-vivo, in vivo) en vue de répondre rapidement à l’émergence de futurs virus pathogènes pouvant entraîner des crises sanitaires mondiales. L’expertise et la complémentarité de ses équipes et plateformes a pour but d’accélérer le criblage et l’évaluation préclinique de médicaments antiviraux pour mieux faire face aux épidémies et pandémies de demain.
Equipe Virologie Moléculaire & Cellulaire (VMC)
Centre d’Infection & d’Immunité de Lille (CIIL)
UMR 9017 CNRS - U1019 INSERM
Contact : Jean Dubuisson
Equipe Virologie & Pathologies humaines (VirPath)
Centre International de Recherche en Infectiologie de Lyon (CIRI)
U1111 INSERM - UMR 5308 CNRS
Contact : Manuel Rosa-Calatrava
Centre d’étude des Maladies Infectieuses & Pharmacologie Anti-Infectieuse de Montpellier
CEMIPAI (CNRS UAR3725)
Contact : Delphine Muriaux
Centre d’Immunophénomique - CIPHE
Inserm - US012 - CNRS – AMU - UAR3367
Contact: Ana Zarubica
Institut de Médecine Régénératrice et de Biothérapie de Montpellier (IRMB)
Contact : John De Vos
Schéma : Approche expérimentale
Criblage, Validation des hits, Validation pré-clinique
Des criblages phénotypiques de composés chimiques avec des approches robotisées sont effectués dans le but d’identifier des candidats médicaments antiviraux.
Les tests biologiques sont miniaturisés en plaque 384 puits et analysés par un microscope confocal à fluorescence et à haut contenu. Cet automate réalise une acquisition automatique en haute résolution, de plusieurs milliers d’images de cellules.
Cette première étape permet d’identifier des hits qui seront validés par des analyses de dose-réponse et des tests sur des lignées cellulaires et/ou organoïdes de poumons. L’objectif est d’identifier la concentration efficace médiane et donc mesurer l’efficacité du composé identifié comme médicament antiviral.
Les hits précédemment identifiés sont ensuite testés in vitro, avec différentes virothèques, sur de l’épithélium respiratoire humain reconstitué. Le cas échéant des combinaisons d’antiviraux peuvent être effectuées grâce à des tests de synergie.
Enfin les hits et/ou les combinaisons d’antiviraux validés lors des précédentes étapes sont testés in vivo sur des souris.